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Démocratie et spiritualité, une réponse au désenchantement ?

Conférence-débat avec Marcel Gauchet et Robert Legros – 21 mai 2008

Marcel Gauchet, né en 1946, est historien et philosophe. Il est actuellement directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales, au Centre de recherches politiques Raymond-Aron et rédacteur en chef de la revue Le Débat.  Il  a publié en 1985 un livre intitulé Le Désenchantement du monde,  qui se veut une histoire politique de la religion. L’auteur  se propose rien de moins que de déconstruire la modernité à travers la description et l’analyse de ce qu’il repère comme un basculement décisif, soit le déplacement de la réalité sociale de la religion vers la démocratie. C’est ce qu’il appelle la sortie de la religion et qui aboutit à cette conséquence radicalement neuve du point de vue historique, dorénavant « Le lien des hommes est concevable et praticable sans les dieux. »[1]Presque 20 ans plus tard, Marcel Gauchet publie un nouveau livre intitulé Un Monde désenchanté ? qui s’inscrit directement dans le prolongement du premier. Il reprend un ensemble de textes (entretiens, interventions et articles) dans lesquels la thèse de la sortie de la religion est systématiquement (re)discutée, systématiquement (re)mise en question.

Robert Legros est professeur de philosophie à l’université de Caen et à l’université libre de Bruxelles. C’est un spécialiste de Hegel et de la phénoménologie.  Dans l’un de ses ouvrages,« L’avènement de la démocratie », il montre que la démocratie est libératrice dans la mesure où son avènement (l’égalisation progressive des conditions) est lié à une mise en suspension des identités d’appartenance qui est indissociable de ce que la phénoménologie appelle une suspension du monde  » naturel « , une mise entre parenthèses de toutes les évidences du monde quotidien. Et dans la mesure où cette mise en suspension collective des identités d’appartenance ouvre à une expérience d’autrui, de soi, du monde, qui incite à préserver l’indétermination essentielle de l’homme sans le dissoudre dans le vide d’une universalité abstraite.

Plus la société sort de la religion…, plus la démocratie se montre pluraliste et neutre à l’égard du sens, plus elle a besoin de spiritualités qui vivifient les individus et qui leur permettent de trouver du sens et du goût à la vie…

Plus la démocratie  détache les individus de leurs appartenances..., plus elle requiert une réactivité et des capacités intérieures qui ouvrent à l’altérité et qui permettent de participer  àdiverses communautés de vie sans communautarisme.

Qu’est-ce que les démocraties peuvent attendre des spiritualités ?

Et comment les spiritualités peuvent-elles tirer profit de la démocratie ?

En complément, le blog Marcel Gauchet, une mine d’interviews du maître à la télé, à la radio, dans les journaux.

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