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UE 2021 – Crise environnementale, coronavirus et vers quel monde d’après ? Marie-José Jauze. 2020

Pas de paix durable, sans justice sociale. Pas de justice écologique sans justice sociale !

Il me parait que nos préoccupations vont dans le même sens.

Cependant, j’aurais besoin que des accents et des nuances soient impérativement apportés ou explicités.

Par rapport au 1er point, comme pour moi « Nous sommes nature », nous en faisons intégralement partie, comme dans la peinture chinoise, où l’homme est à sa juste place, infiniment modeste, dans une nature immense, faut-il employer le terme « articulation » comme si on était dans une pensée binaire ?

Pour étayer cette pensée que nous sommes nature, je me réfère à la pensée scientifique de pointe,  (Trinh Xuan Thuan, Hubert Reeves, Fritjof Capra etc…), à la pensée de l’anthropologue Philippe d’Escola : Par-delà nature et culture. Également les enseignements traditionnels dans  l’hindouisme, le taoïsme, le bouddhisme qui l’ont dit bien avant le christianisme.

Dans cette vision du monde, cela implique un changement radical concernant le respect qui est dû à la nature, à la terre, aux océans, aux plantes, aux animaux et à nous-mêmes. Comment nous nourrissons- nous ? Matériellement et spirituellement. Mais d’abord matériellement.

Il s’agit de remettre en cause l’agriculture intensive, l’usage des pesticides etc…la pêche intensive et la pollution des océans. Bien sur l’élevage intensif dont les procédés sont parfaitement indignes et de nous-mêmes et des animaux.

Nous avons besoin d’une nourriture de qualité, produite par les paysans qui doivent aussi être payés et reconnus à leur juste valeur. Nous nous en porterons infiniment mieux. Notre consommation de protéines doit être revue à la baisse, pour le bien de tous.

Remettre en cause et la déforestation qui détruit l’habitat des animaux sauvages, avec les conséquences que nous apprenons à l’occasion de ce énième virus épidémique, sans parler du respect dû aux arbres centenaires, millénaires, de la beauté qui émane des forêts dont nous avons besoin, et du fait que  celles-ci comme les océans sont des poumons pour nos respirations. Et l’extractivisme, les peuples premiers nous le demandent avec insistance depuis si longtemps.

Pour le 2ème point, comme nous sommes un seul monde les consciences individuelles sont intégrées dans le collectif, nous sommes interdépendants. Nous sommes citoyens du monde, Européens, et Français que nous en ayons conscience ou non. Cela devrait entrainer le vote obligatoire en tant que citoyens.

Notre interdépendance est évidente dans la conscience, dans la souffrance et dans la maladie ; l’épidémie nous le rappelle, quelques précautions sanitaires que nous prenions.

Je ne crains pas de promouvoir la décroissance pour les riches des pays riches comme des pays pauvres, et la croissance pour les pauvres et les sans droits : SDF et migrants dans nos sociétés riches. Le revenu minimum devrait être assorti du droit d’avoir un toit décent car sans toit pas de vie possible dans la dignité. Mais toutes sortes de formes d’habitat devraient être respectées y compris les yourtes et autres caravanes…Et les expulsions après la trêve hivernales devraient être interdites.

Pour le point 6, je me réfère au » Bonheur intérieur brut «instauré au Népal et aux travaux de Patrick Viveret  sur reconsidérer la richesse.

Toute action législative et toute politique de subventions devraient être passées au tamis de l’écologie à l’échelle locale, nationale et européenne puisque hélas on n’a toujours pas de gouvernement mondial.

 

A propos Régis Moreira

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