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6L191: L’Allemagne des années 1920

Exposition au Centre Pompidou (11 mai – 5 septembre 2022) :

L’Allemagne des années 1920 – Nouvelle Objectivité – August Sander

 

Exposition pluridisciplinaire, réunissant peinture et photographie mais aussi architecture, littérature et musique. Elle couvre une époque difficile, bouleversée par la guerre perdue et la chute de la monarchie, face à un avenir incertain. L’inflation règne en maître suite à l’emprunt public destiné à financer l’entreprise militaire. L’ancien Reich est démantelé, ses parties limitrophes sont redistribuées au bénéfice de la France, de la Pologne, du Danemark et de la Belgique entre autres. La classe moyenne se trouve ruinée mais la classe paysanne, les artisans et les grosses fortunes s’en sortent sans trop de problèmes.

La menace de guerre civile est réelle ce qui ranime le pangermanisme sous-jacent ; ayant perdu ses colonies, l’Allemagne se recentre sur son identité linguistico-culturelle et se met au travail. La situation politique reste instable, insurrections, tentatives de coup d’État, assassinats se succèdent, Hitler tente son premier putsch (raté) à Munich en 1923. Grâce à la Constitution de Weimar, Berlin prend son essor mais en 1929, la crise économique mondiale et ses conséquences rendent le pays réceptif à la propagande du NSDAP (parti des travailleurs allemands national-socialiste) et ouvrent le chemin à la prise du pouvoir de Hitler en 1933. (1)

Les peintures peu flatteuses, les caricatures de George Grosz (membre du mouvement Dada) et les photographies réalistes d’August Sander, éclairent les courants qui agitent le pays.  La « Nouvelle objectivité » (représenter le réel sans fard) succède à l’expressionnisme, elle incite chacun à prendre conscience de sa responsabilité politique, de son devoir contestataire. Des objets design complètent l’exposition.

J’ai visité l’exposition avec ma fille aînée qui l’a vécue comme une leçon d’histoire, elle ne ressentait pas l’atmosphère assez lugubre qu’elle dégageait pour moi. Souvenir de ma jeunesse dans le Berlin des années cinquante. Nos familles ont eu à cœur de nous faire vivre une jeunesse insouciante mais on pouvait ressentir la souffrance sous-jacente, le poids de la culpabilité.

 

Excellent timing pour cette exposition, gage de réflexion pour notre époque troublée.

 

Monika Wonneberger-Sander, juin 2022

1- Source Wikipedia

A propos Régis Moreira

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