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10L197 D&S à l’écoute des jeunes

D&S à l’écoute des jeunes

Lors de la réunion du Sol Invictus en janvier, nous étions quelques-uns à évoquer la nécessité pour D&S de nouer un dialogue avec les jeunes générations. Elle m’est apparue comme une évidence et une urgence face aux nombreux défis qui les attendent et dont je me sens solidaire. Si cette question souvent évoquée n’a jamais réussi à prendre forme au sein de l’association, et si elle me semble d’une brûlante actualité, elle nécessite sans doute beaucoup d’humilité pour réussir à s’incarner.

Bien sûr, il n’y a pas une mais des jeunesses et une grande diversité de trajectoires et de situations.

Voici quelques premières pistes de réflexion sur le sujet : Se mettre à l’écoute des jeunes.

1- Contexte 

Au sein de D&S, quelles motivations ?

– Vieillissement de ses membres : moyenne d’âge : 66 ans (2 trentenaires, et moins de 10 quadragénaires sur 150 adhérents) versus dynamisme de la jeunesse

Recherche de cohérence entre le dire et le faire :

D&S, une éthique de la fraternité, qui transcende les clivages sociaux, générationnels etc..,

 

D&S, un lieu de dialogue constructif et ouvert qui appelle à dépasser les désaccords pour trouver des chemins communs. Depuis de nombreuses années, le désir de contribuer au vivre ensemble, toutes catégories sociales, origines et générations, est partout présent dans les textes de D&S  et dans les UE. Le dialogue intergénérationnel en est un élément essentiel, une préoccupation ancienne et constante à D&S.

-Lutter contre une pensée de l’entre soi

-Se rendre utiles !!

Dans la société actuelle

-Lutter contre les idées reçues, y compris celle que les jeunes ne sont pas assez engagés, dépasser un apparent clivage générationnel

-Contribuer activement à une plus grande cohésion sociale ainsi qu’à une plus forte solidarité avec les jeunes générations, confrontées à des défis sans précédent ; chacun d’entre nous est appelé à se sentir responsable ;

-L’intergénérationnel, une force pour la société ;

2- Objectifs 

-Redonner du souffle à D&S en s’ouvrant à la différence, accepter de confronter nos croyances sur le monde, la question du sens, de remettre en question nos certitudes comme nous pouvons être amenés à le faire parfois au sein de nos familles, sous la pression de nos enfants ou petits-enfants.

– Partager des expériences, discuter autour de nos divergences et à terme, peut-être susciter des convergences

 – Réfléchir ensemble à la manière d’utiliser au mieux nos ressources communes, d’affronter le monde qui vient et de renouveler son récit, pour relever les défis actuels.

 

3-Comment poser le problème du dialogue intergénérationnel de façon pertinente, et quelle réflexion/action mener ?

 

-Il ne s’agit pas de créer un nouveau groupe de réflexion à D&S

-Ne pas se fixer pour objectif de faire venir les jeunes à D&S mais être dans un vrai dialogue comme avec d’autres associations partenaires sur leur manière de voir le monde dans lequel ils vivent.

Aller à la rencontre des jeunes générations en adoptant une posture d’écoute et de respect, sans jugement,

-Créer du lien, de la confiance à partir de nos complémentarités qui sont une richesse, apprendre des jeunes -Par la rencontre avec autrui, la rencontre de l’altérité, s’ouvrir à des conceptions nouvelles cf charte D&S.

Proposer ensemble des pistes de réflexions sur les sujets cruciaux de notre époque.

Ce que D&S peut leur apporter :

-Soutenir leurs actions

-Agir ensemble ? Lancer des initiatives communes

-Proposer nos connaissances et méthodes sur l’éthique du débat par exemple ; témoigner de notre expérience ? de nos parcours de jeunesse (nos mobilisations en faveur de l’écologie par ex) ? de notre cheminement sur la spiritualité, de notre réflexion sur la démocratie et leur fécondation mutuelle.

 

4- Concrètement : comment faire ? comment créer ce lien entre D&S et les autres organisations et acteurs engagés parmi les jeunes ?

-dans un 1er temps 

Etablir des contacts, 1ère étape, et les rencontrer, là où ils agissent, assister à leurs évènements

S’informer de leurs sujets de préoccupations en lien avec la démocratie et/ou la spiritualité en menant des entretiens non directifs sur leurs interrogations et remises en question (par ex sur la démocratie, le vote, les relations hommes-femmes, la différence, leur rapport à la question du sens, à la spiritualité ou à la religion), leurs expériences, des valeurs civiques et spirituelles qui animent leurs engagements ex la fraternité sans frontières, les combats pour la justice sociale, en faveur de l’écologie, la question du sens de la vie, le rapport au travail, l’écoanxiété.   Leur vision sur les modes de vie et de consommation de l’avenir : Changer d’alimentation, de mobilité, de façon d’habiter et de se soigner. Leur vision éventuelle d’un nouveau modèle en lien avec le vivant et porteur de sens.

ll ne s’agit pas de rédiger un questionnaire mais plutôt de recueillir des témoignages, d’écouter.

Proposer une conviviale avec Léa de l’association AIDA ou à Julien Vidal par exemple serait une occasion pour D&S de nouer un lien avec quelques-uns des acteurs de la nouvelle génération.

A plus long terme, idéalement

Essayer d ‘embarquer avec la jeunesse pour inventer les bases d’un renouveau lointain. Le changement ne se fera pas en une décennie-Il implique un récit d’espérances positives qui fait défaut. Cela devrait ou pourrait être un travail intergénérationnel !

  • Interlocuteurs possibles 

Les jeunes urbains diplômés et/ou engagés

-Des étudiants ex :  Sciences Po St Germain en Laye -et bien d’autres : jeunes démissionnaires des Grandes écoles, etc..

-Des jeunes adhérents des associations partenaires :  membres d’Esprit civique, du MRJC, Scouts musulmans et laïcs, Jeunes Bahaï, Dialogues en Humanité, Sésame (etc..) et des nombreux mouvements de jeunes issus des différentes traditions religieuses, convictionnelles

-Des jeunes engagés, en politique- ou pas

Quelques exemples parmi les trentenaires  : Mathilde Imer, militante écologiste (cf La Primaire populaire), Clémence Pourroy, élue EELV à la mairie de Poitiers, Chloé Ridel, porte-parole du Parti Socialiste ; Radia Bakkouch  et Eloi Deschamps de Coexister, qui ont participé à l’InterFaith Tour, un tour du monde à la rencontre des initiatives interconvictionnelles qui construisent la paix ensemble ; Claire Thoury, présidente du Mouvement associatif, Julien Vidal, auteur de ça commence par moi et Mon métier aura du sens (entre autres),  Léa, fondatrice de l’association AIDA (association de jeunes bénévoles à la fois à domicile et à l’hôpital  pour aider les familles dont les enfants sont atteints d’un cancer), Eva Sadoun cofondatrice de la plateforme Lita.co qui aide à financer des projets environnementaux, culturels, entrepreneuriaux, … sur les territoires.

-Des collectifs comme Le Dorothy, café social à Ménilmontant, fondé par de jeunes chrétiens radicaux, comme Dernière Rénovation qui multiplie les actions spectaculaires. Représentatif d’une partie très minoritaire de la jeunesse, il témoigne d’un réel désarroi et du sentiment d’impuissance face à l’urgence climatique.

Les jeunes-actifs ou non -des quartiers prioritaires en difficulté (même si nombre d’étudiants connaissent aujourd’hui la précarité), leurs préoccupations, leur rapport à la démocratie, à la religion, au monde du travail, à l’écologie, à la consommation, leur vision de l’avenir.

Les questions qui se posent à eux sont spécifiques car ils sont en première ligne face au dérèglement climatique et vivent une sobriété souvent subie. 

cf Le Monde du 7 mars qui évoque le cas de Bagnolet en proche banlieue parisienne.

Contacter les Cités d’or ? Mouvement d’éducation populaire en région lyonnaise qui fait un travail remarquable, ancré localement, sur la citoyenneté auprès des jeunes en situation de décrochage scolaire et social. Leurs préoccupations sont sensiblement différentes de celles des jeunes plus diplômés.

Les jeunes des zones rurales pris entre les freins à la mobilité et les mécanismes d’autocensure, en contactant par exemple l’association Chemins d’avenir fondée en 2016 par Salomé Berlioux (née en 1990), pour informer, accompagner et promouvoir les jeunes des zones rurales et des petites villes.

Bien sûr beaucoup de jeunes, de toutes catégories sociales, vivent et travaillent-ou pas- sans avoir d’engagement particulier, comme les autres classes d’âge

On peut aussi dialoguer avec eux sur leur vision de la société actuelle, du monde du travail, de la démocratie, de l’avenir de la planète. Sur leurs choix de vie (éventuels)et leurs motivations.

 

A propos Régis Moreira

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