4L212: Engagement et quête de sens chez les jeunes : vers un renouveau démocratique

Engagement et quête de sens chez les jeunes : vers un renouveau démocratique

Aujourd’hui, l’engagement des jeunes ne se limite plus à la sphère politique traditionnelle. Il prend des formes diverses, souvent silencieuses, mais profondément ancrées dans une quête de sens. Beaucoup d’entre vous s’engagent sans en avoir conscience : être curieux du monde, se positionner, chercher à agir, c’est déjà être engagé.

Trois grands types d’engagement ressortent de vos témoignages :

1. Un engagement professionnel et personnel :
   Nombreux parmi vous ont changé de voie pour se rapprocher de leurs valeurs. Certains s’orientent (au moment où les interviews ont été réalisées) vers l’action sociale, l’éducation, la transition écologique, ou l’action culturelle. Les ressorts de ces choix : être utile, avoir un impact, rester fidèle à soi-même, à ses convictions, à son héritage culturel. Ce besoin de cohérence se traduit aussi par le rejet d’un travail vide de sens.
2. Un engagement citoyen et politique en mutation :
   Si le vote est souvent perçu par ceux qui votent comme un devoir plus que comme un véritable engagement, beaucoup d’entre vous expriment un profond désenchantement vis-à-vis des institutions voire de la colère. La plupart d’entre vous aspire à une démocratie plus horizontale, participative, locale. L’action citoyenne passe par le milieu associatif, les initiatives concrètes, les collectifs. La politique traditionnelle inspire peu, voire agit comme un répulsif mais l’envie de changement reste forte.
3. Un engagement spirituel ou philosophique :
   Que vous soyez croyants ou non, beaucoup d’entre vous s’appuient sur une dimension intérieure : foi religieuse, spiritualité laïque, valeurs morales. Ces repères vous aident à tenir (notamment dans la période COVID très marquante), à vous positionner, à orienter vos choix. On retrouve une volonté de cohérence entre convictions profondes et actions concrètes.

Plusieurs leviers influencent ces engagements : l’éducation, la famille, les rencontres marquantes, mais aussi la culture, les livres, les figures inspirantes notamment en matière d’écologie. Les réseaux sociaux jouent un rôle ambivalent : outil de mobilisation, mais aussi source de désinformation ou de découragement.

Mais des limites importantes sont identifiées :

• Un sentiment d’impuissance face à l’inaction politique ou à l’urgence climatique.
• Le risque d’épuisement, notamment chez les jeunes les plus investis.
• Le poids de la désillusion, du COVID, et d’une société perçue comme instable, injuste notamment avec les jeunes générations.

Et pourtant, ce qui traverse tous les témoignages ou le plus grand nombre, c’est une énergie, une volonté d’agir, un refus du fatalisme.