3L212: Le rapport à la politique Plus de démocratie et plus de justice sociale !

Le rapport à la politique

Plus de démocratie et plus de justice sociale !

 

Le vote et la politique politicienne

Les statistiques sont connues. Les jeunes ne votent pas autant que la population des plus de 65 ans. Les jeunes de notre échantillon ne font pas exception à la règle mais les dernières élections législatives ont vu un regain du vote des jeunes.

Mais cette forte abstention n’est pas du tout le signe d’un désintérêt de la politique. Elle exprime plutôt pour certains le rejet, qui peut aller jusqu’à la haine, d’une classe politique par leur classe d’âge qui estime que le vote ne lui permet pas d’espérer un changement pour elle-même et pour la société dans son ensemble.

Les jeunes qui déclarent voter parmi ceux que nous avons interrogés ne sont pas forcément ni les plus politisés, ni les plus diplômés.

Ces jeunes expriment une forme d’exaspération par rapport à la notion de « vote utile ». Même ceux qui s’y sont pliés nous ont dit qu’ils l’avaient fait avec « dégoût » lors de la dernière présidentielle.

De manière plus générale, ce qui éloigne des jeunes qui se sont exprimés des élections, c’est la teneur des débats qui précèdent les élections. Beaucoup de promesses pour se faire élire mais qui n’aboutissent à rien, pensent-ils. Les plus sévères parlent de « magouille », de « société du spectacle », de « com », de « débats pathétiques », de « narcissisme » et d’« égoïsme ». Cette politique politicienne n’attire pas les jeunes que nous avons interviewés et, une fois encore, ce n’est pas faute, pour eux, de s’intéresser à la politique.

 

Militantisme politique

Malgré les critiques et le sentiment d’impuissance, quelques-uns, moins de 10% dans notre échantillon, se sont engagés ou s’engagent dans un militantisme qu’on peut qualifier de politique. Plusieurs se présentent comme écologistes sans adhérer pour autant à un parti, et, seul, un autre comme ancien adhérent d’un grand parti de l’échiquier national de l’Assemblée.

 

Liberté, égalité, fraternité…

Par contre, la devise républicaine « Liberté, égalité, fraternité » continue de réunir l’adhésion des personnes que nous avons rencontrées. De même, l’idée de démocratie.

Une majorité d’entre eux aspirent à se réaliser en aidant les autres dans des actions de proximité. Se sentir utile. Il leur faut quelque chose de palpable, de concret dont ils puissent être fiers car en accord avec leurs valeurs. Cela peut prendre des formes extrêmement variées : dans le cadre local, professionnel, syndical, paroissial ou autre, comme dans la musique, ou dans une action humanitaire dans un pays lointain.

En somme, le choix d’une fraternité en acte.

Cette implication dans des actions modestes est facilitée par un recours, parfois évoqué, à une spiritualité religieuse.

 

Numérique et démocratie : émancipation ou danger ?

La question numérique est une question qui ne fait pas l’unanimité. Il y a ceux qui pensent que c’est une technique émancipatrice, un langage universel, un outil démocratique Et, il y a ceux qui pointent au contraire le danger des réseaux sociaux et de leurs algorithmes renforçant l’entre soi car confortant nos opinions et nos goûts.

 

Une unanimité de principe sur la question écologique

L’écologie, – urgence vitale pour eux les plus jeunes -, fait l’unanimité même si les formes d’action diffèrent (de petits gestes individuels à l’engagement militant). On assiste à un mélange de pessimisme