En-tête

 

 

 Lettre de D&S n°165

Novembre Décembre 2019

 

 NUMERO SPECIAL
POUR LE LANCEMENT DES GROUPES DE TRAVAIL

Table des matières

  Éditorial

Dossier du mois : Les groupes de travail

Nouvelles de nos partenaires: Ecritures et spiritualités

Agenda

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Editorial

Bonjour,

Ceci n’est pas une lettre.

Ou plus exactement c’est un numéro spécial de la lettre de D&S, consacré aux « feuilles de route » de nos thèmes d’enquête sur les défis démocratiques & spirituels du monde contemporain.

Petit retour en arrière.

Après le colloque du 25è anniversaire de l’association, en février dernier, et dans les échanges qui ont suivi, nous avons décidé de remobiliser D&S, en essayant de voir comment nous pouvions appliquer notre grille de lecture, celle de l’esperluette, du & qui associe notre recherche conjointe de fécondation mutuelle entre démocratie et de spiritualité, aux grands enjeux du monde contemporain.

Nous avons élaboré une méthode participative et souple qui repose sur une articulation entre, d’une part, des pôles de compétences et, d’autre part, des thèmes de travail, animés par des volontaires.

 

Ces trois pôles, à l’approche transversale, sont les suivants :

-Cheminement, animé par Valérie Pénicaut,

-Action, coordonné par Bertrand Parcollet

-Laboratoire d’idées, animé par Jean-Baptiste de Foucauld

Nous avons ensuite identifié un certain nombre de thèmes de travail, retenus selon trois critères : d’abord l’intérêt porté par nos adhérents aux différents sujets, ensuite la volonté de certains d’entre eux d’être contributeurs sur le thème retenu, et enfin, l’engagement de l’un(e) d’entre nous à en assurer l’animation. Il s’agira pour chaque thème de regarder comment fonctionne l’interaction démocratie/spiritualité et ce qu’elle peut apporter à la résolution des problèmes en cours, avec l’aide de partenaires proches.

Les textes présentés ci-dessous, dans le dossier du mois, ont été élaborés par les adhérents volontaires pour animer chacun de ces thèmes ; ils ont fait l’objet d’une présentation et d’un échange lors du CA du 1er octobre. Ils concernent :

-          La transition environnementale et la réconciliation du social et de l’écologique (animé par Daniel Lenoir)

-          La laïcité (animé par Sébastien Doutreligne)

-          L’entourage spirituel des responsables politiques, économiques et sociaux (animé par Valérie Pénicaut, avec l’appui de Bertrand Parcollet)

-          L’approche inter-convictionnelle des messages spirituels face aux défis d’aujourd’hui (animé par Michel Ray) ; ce sera le sujet de notre prochaine lettre, à la suite de la conviviale du 14 octobre avec Samuel Grzybowski, fondateur de l’association Coexister.

-          La résolution non-violente des conflits (animé par Etienne Godinot)

-          La culture et la civilisation universelle (animé par Jean-Claude Devéze)

-          La question numérique (animé par Bruno Dufay).

Un autre thème « La question migratoire » pourrait être développé, si les conditions de son lancement sont remplies.

C’est dans le & que nous avons l’ambition de mettre notre valeur ajoutée.

Sur chacun de ces thèmes, il ne s’agit pas, comme le font souvent fort bien un certain nombre d’associations ou de think tank -dont certains sont d’ailleurs nos partenaires-de développer une analyse et des propositions. Il s’agit plutôt de voir comment notre approche, qui associe les principes et la délibération démocratique et l’aspiration spirituelle, peut contribuer à faire émerger des solutions et des dynamiques nouvelles, avec la conviction que l’une ou l’autre n’y suffira pas seule, et en s’appuyant sur le triptyque constitué par nos trois pôles : réflexion, cheminement et action.

En nous appuyant sur nos trois pôles de compétence.

Sur la base des feuilles de route qu’ils ont rédigées, les animateurs vont réunir leur groupe pour lancer les travaux. Dans chacun de ces groupes, un référent relié à chacun des pôles jouera le rôle de « force de rappel », de façon à ce que nous nous appuyions bien en permanence sur notre triptyque. Comme vous pourrez le constater en lisant le dossier qui suit, chacun des thèmes fera l’objet d’une approche différente, utilisera une méthode de travail propre à chaque animateur.

Un réseau social D&S

Nous allons essayer de concrétiser notre ambition de faire émerger un « numérique à visage humain » (cf. notre dernière Lettre) en mettant en place une sorte de réseau social interne, qui nous permettra d’échanger en temps réel, sans tomber dans la réunionite et sans limiter la participation aux seuls Franciliens.  Sur chacun des thèmes, vous pouvez donc vous inscrire pour participer en tant que contributeur, ou éventuellement par simple intérêt pour le thème.

Les conviviales mensuelles nous permettront, comme nous l’avons fait avec Samuel Grzybowski de Coexister pour le dialogue inter-convictionnel, d’interroger un « grand témoin » sur chacun de ces thèmes. Ils seront aussi le sujet central de chaque lettre mensuelle.

Un séminaire « sol invictus » réunira les 18 et 19 janvier les animateurs des groupes et les membres du bureau, pour échanger sur une grille de compréhension commune à chacun de ces thèmes et nous étudions la possibilité de consacrer notre prochaine université d’été à cette Enquête sur les défis démocratiques & spirituels du monde contemporain

 

 

Merci aux personnes qui se sentent concernées à un titre ou un autre de faire part de leur intérêt en se signalant directement auprès des animateurs des groupes de travail, dont les adresses sont indiquées ci-dessous.

Jean-Baptiste de Foucauld, Eliane Fremann, Daniel Lenoir

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 DOSSIER DU MOIS :

LES GROUPES DE TRAVAIL

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 SPIRITUALITE & ENVIRONNEMENT

Daniel Lenoir (daniel-lenoir@wanadoo.fr)

La question environnementale : un défi pour la démocratie, un défi pour les spiritualités.

 

La question environnementale est sans aucun doute le principal défi de ce 21ème siècle : sans entrer dans ses différentes dimensions (réchauffement climatique, chute de la biodiversité, conséquences sanitaires des produits issus de l'activité humaine, …), elle remet en cause tous nos repères, et notamment ceux relatifs à la démocratie, comme aux valeurs qui nous animent, et qui trouvent leurs racines dans nos spiritualités.

Questions pour la démocratie. La crise des gilets jaunes, comme auparavant celle des bonnets rouges, en a été une illustration, avec la remise en cause de la fiscalité environnementale, pourtant adoptée par le Parlement. La difficulté à concilier la question de la "fin du monde" et celle des "fins de mois", a conduit le Président de la République et le gouvernement à innover en matière de délibération démocratique, avec, après le Grand débat, la mise en place d'une Convention citoyenne pour le climat, composée de citoyens désignés par tirage au sort, et qui pourrait inspirer une réforme du Cese.

Nos formes historiques de délibération démocratique sont interpellées dans toutes leurs dimensions :

• dans l'organisation du processus de délibération lui-même, qui ne repose pas sur le seul suffrage, mais aussi sur le tirage au sort, qui n'était plus utilisé que pour la composition des jurys des Assises ;

• dans la nécessité d'articuler autrement les savoirs et les opinions, avec la question de l'appropriation démocratique des projections comme celles du Giec ;

• dans la dimension nécessairement planétaire d'un certain nombre de décisions, pour lesquelles le système de délibération international se révèle souvent inadapté ;

• dans la dimension nécessairement de long terme que doit intégrer la délibération, alors que la démocratie, comme le marché d'ailleurs, a tendance à raccourcir l'horizon

• dans la conception du « social » qui a présidé à la mise en place des Etats-providence et qui apparaît contradictoire avec les exigences de la transition environnementale ;

• dans les outils économiques que nous utilisons pour éclairer la délibération démocratique, notamment pour l'appréciation de la richesse (PIB) et de la croissance sur laquelle repose le fonctionnement de nos économies dites "développées"

• dans les outils juridiques que nous utilisons, avec le renouvellement de la question du referendum ou du droit de pétition, ou dans l'utilisation des recours devant les juridictions comme moyen de pression sur les États (comme par exemple l’affaire du siècle), ou encore avec le renouvellement des formes du droit international (Pacte pour le climat)

• dans la remise en cause des concepts juridiques qui fondent notre droit (propriété, souveraineté, notamment) au profit de concepts qui ne sont pas nécessairement nouveaux mais qui trouvent avec la question environnementale une nouvelle dimension (communs, droit d'ingérence)

Mais questions pour les spiritualités aussi. C'est notamment sur ce dernier sujet que les questions pour la démocratie rejoignent une forme d'interpellation mystique ou métaphysique, dans la mesure où :

• elle nous oblige à mieux prendre en compte la continuité entre l'homo sapiens et le reste du vivant, remettant en cause, sans tomber dans les excès anti-spécistes, la spécificité de l'homme, et donc, en partie son exceptionnalité, sur laquelle repose la plupart de nos traditions religieuses, du moins en occident ;

• elle nous oblige aussi à dépasser une vision strictement prométhéenne de notre rapport à la "nature" ou à la planète ou en tous cas en imaginer une autre où l'homme Prométhée ne domine pas la nature, mais vit en symbiose avec elle, comme le suggérait Michel Serres avec le "contrat naturel"

• et ce faisant, nous incite à considérer, comme dans les traditions chamaniques, la nature comme une sorte de personne

• nous oblige à remettre en cause une forme excessive d'individualisme, pour le rééquilibrer avec une forme de holisme renouvelé, qui intègre aussi la question de notre solidarité avec les générations futures.

Notre hypothèse, c'est qu'on ne peut traiter la question qu'en repensant, en même temps, notre rapport à la politique et à la démocratie et notre rapport à l'univers (la création, pour certaines traditions spirituelles), à la planète, à la nature, si tant est que ce mot ait un sens.

La démocratie fait l'objet d'une forte remise en cause, avec le risque de préférer au despotisme démocratique, incapable d'intégrer toutes les dimensions de la crise écologique, un despotisme écolo-technocratique, forme nouvelle du gouvernement des savants. Peut-être l'aspiration à des formes nouvelles de spiritualité est-elle la seule à tirer la démocratie vers le haut, opposant à la pesanteur naturelle de « l'amour des jouissances matérielles » et de l'individualisme, craints par Tocqueville, la « grâce » de l’aspiration d’une humanité réconciliée non seulement avec elle-même, mais aussi avec la planète qui a permis son apparition.

Les spiritualités, quant à elles, font face à de nouveaux soupçons, différents de ceux portés par les maîtres du soupçon du tournant du 19éme et du 20éme siècle (Marx, Nietzsche, Freud) et qui ont marqué nos réflexions pendant le 20éme siècle, avec le sentiment qu'elles ne sont pas à la mesure des enjeux auxquels est confrontée l'humanité, qu’elles n’ont pas le geste assez large.

Il faut arriver à mieux combiner dans une nouvelle « dialogique », selon la belle expression d’Edgar Morin, l'expression poétique, qui est, avec le silence, la forme d'expression privilégiée des spiritualités, avec l'expression prosaïque, rationnelle, orientée vers l'action, par laquelle passe nécessairement la délibération démocratique, et ce en puisant dans nos diverses traditions, mais aussi en les renouvelant, en les dépassant. Il faudrait pouvoir combiner, comme le font, parfois, les anciens textes de nos traditions respectives, l’invitation à la raison écologique et la prière environnementale, fut-elle une prière agnostique, ou une raison qui fait sa place au doute méthodologique.

Ce travail de maïeutique, au sens étymologique du terme, pourra s’appuyer sur nos trois formes d’activité, nos pôles :

-          Réflexion, bien sûr, en partageant les travaux sur ce sujet, ce qui sera l’objet aussi d’une conviviale (prévue avec Cécile Renouard).

-          Action, en nous associant à des initiatives qui nous semblent porteuses de cette « nouvelle alliance » nécessaire entre l’humanité et l’univers, notamment cette infime partie qu’est notre planète.

-          Cheminement, car la modification nécessaire des attitudes et comportements nécessitera aussi une réflexion sur notre éthique personnelle.

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SPIRITUALITE & LAÏCITE :

Sébastien Doutreligne (sebastien@easydoutreligne.fr)

Problématique :

Le compte rendu du bureau du 1er juillet 2019 mentionne à l’égard de cette thématique les éléments suivants : « Laïcité : quel projet ? Quel message à porter ? Comment les religions instituées s’adaptent-elles à une société laïque (sans religion officielle). Comment peut-on vivre une spiritualité dans une société laïque ? Islam & démocratie. Attention au relativisme – ce n’est pas le projet de D&S. »

Il nous semble important de partir de questions simples, qui pourraient être les suivantes :

-          Comment D&S appréhende la laïcité ?

-          Comment D&S appréhende la spiritualité ?

-          Comment D&S appréhende l’articulation entre laïcité et spiritualité ?

Car notre proposition part de l’idée que la spiritualité est un sujet crucial dans le sens où elle est constitutive de tout être humain (comme le sont les dimensions physique et psychique) mais un sujet trop souvent reclus voire rejeté au niveau sociétal, par l’effet de la mise à l’écart de la religion en raison de l’affirmation, erronée, que la société est laïque… et par conséquent neutre. La spiritualité au niveau individuel passe encore, mais la spiritualité d’un point de vue sociétal, quelle place lui accordons-nous ?

Dans un premier temps, il est capital que D&S se positionne sur ce qu’elle entend par « spiritualité » et « laïcité ». Avec une doctrine claire à ces sujets, définissant chacun de ces termes.

Une fois ce cadre fixé, l’enjeu est d’articuler ces deux notions, en alliant théorie et pratique. Nous ne savons pas encore exactement comment, et nous espérons le découvrir sur le chemin.

 

Comment s’y prendre ?

-          Mobiliser les écrits disponibles sur ce sujet, dont le cas échéant ceux des membres du groupe de travail, les écrits d’autres groupes (notamment Spiritualité, culture, démocratie ») et des autres membres de D&S ayant travaillé sur ces questions ;

-          Solliciter les membres de D&S pour recueillir leurs points de vue, sous forme d’échanges par courriels ou d’entretiens individuels ;

-          Envisager une formation sur la thématique « laïcité » (interne, pour les membres de D&S, ou ouverte à un plus grand nombre ?) ;

-          Elaborer une grille d’entretien et envisager des entretiens avec des savants et des personnalités politiques (grands entretiens) mais aussi des professionnels (établissements de soin, lieux d’enfermement, …), ce qui représenterait des occasions de faire connaître D&S ;

-          Envisager des publications (lettres D&S avec l’état d’avancement du groupe de travail, témoignages issus des entretiens réalisés, voire ouvrage recueillant les interviews de savants et de personnalités politiques (dans la mesure du possible) sur cette question : professeurs de l’IESR,

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 SPIRITUALITE & POLITIQUE 

Valérie Penicaut (valeriepenicaut@gmail.com)

Objet: Les ressources spirituelles des personnes en responsabilité politique, économique et sociale

1) QUESTIONNEMENT :

L'expérience du pouvoir peut-elle (doit-elle) faire référence à une expérience spirituelle ? Sur quelles ressources cette référence peut-elle se fonder, et sur quel entourage peut-elle s’étayer ? Peut-elle être appréhendée comme un facteur (un garant ?) de démocratie ?

-          Notre engagement à D&S témoigne de l'hypothèse que démocratie et spiritualité ont partie liée. Il s'agit pour nous de vérifier si les ressources spirituelles peuvent participer au soutien de la démocratie et, réciproquement, si la démocratie peut participer au soutien d'une laïcité vivante et confiante dans la richesse des différentes expressions de la spiritualité humaine (peut-être le meilleur garde-fou contre toutes les formes d'intégrisme).

-          La spiritualité et la démocratie sont toutes les deux dans une période de grands bouleversements, doutes et réaménagements. Ce peut être une opportunité supplémentaire de les mettre en résonance en les invitant à se redéfinir. 

-          Une définition large, ouverte, de la spiritualité, devrait permettre à nos interlocuteurs de préciser leur rapport au monde et à la vie... (et nous permettre de découvrir si les différentes interprétations de ce terme permettent de faire "monde commun" ou d'identifier de " possibles antagonismes".) La spiritualité, ce peut être ce qui donne sens à ma vie, à mon engagement, ce qui fait repère pour moi et me permet de traverser les moments de doute et d'épreuve, et, plus largement, m'aide, au long cours ou à des moments clés, à formuler ma vision du monde et de ma responsabilité, à différents niveaux, dans ce monde.

-          Il semble donc pertinent de les inviter également à préciser leur représentation de la démocratie, de ses atouts comme de ses faiblesses dans le contexte mondial actuel, et en quoi leur conception et leur exercice du pouvoir est inspiré par le référent "démocratie".

 

2) CADRAGE

Nous sommes d'accord sur l'idée d'aller à la rencontre de personnes "en responsabilité" dans les sphères politique, économique et sociale, pour vérifier et étayer le cas échéant notre hypothèse de départ.

 "Personnes en responsabilité" ne signifie pas qu'elles sont plus ou moins importantes que les autres (chacun a ses responsabilités), mais que de par leur fonction, le mandat qui leur est confié, ou l'influence qu'elles exercent, le niveau de responsabilité de ces personnes-là confère à leurs initiatives comme à leurs manquements des répercussions concrètes sur la vie et/ou les idées de nombreuses autres personnes. (A ce titre, les "influenceurs" sur les réseaux sociaux, comme dans les autres médias, font partie de nos interlocuteurs potentiels).

Nous entendons cette expérience du pouvoir :

-          à ses différents stades : désir, conquête, exercice, exclusion volontaire ou forcée.

-          sur ses différents terrains : politique, économique (entreprises), social, administrations centrales et locales, associatif, médiatique...

-          à ses différentes échelles de responsabilité (pouvoir à distance v/s pouvoir de proximité; pouvoir « anonyme » v/s pouvoir relationnel, « présentiel »).

-          Et nous entendons largement cette expérience spirituelle, au-delà (mais y compris) du fait religieux.

-          Ces repères devraient nous aider à choisir nos interlocuteurs dans des sphères et à des stades variés de leur expérience du pouvoir, et à concevoir un questionnaire.

 

3) METHODE (i.e. processus de réflexion et de travail)

Références et base documentaire

Celles-ci sont nécessaires. Elles n'ont pas pour but premier de légitimer ou justifier la démarche en différant l'action (nous agirons au nom de D&S, dont les 25 ans d'existence accréditent le sérieux) mais plutôt de repérer des interlocuteurs et de préciser nos questions.

Nous privilégierons la rencontre en face à face, ce qui ne nous dispense pas de rédiger ensemble un texte de présentation de la démarche, pour les prises de contact.

 

• Première étape: élaboration d'un cadre d'entretien (questionnaire) (RV à fixer)

• 2ème étape : Prises de contacts, organisation des entretiens

Le nombre d'entretiens, les moyens, et les supports (audiovisuel, enregistrement vocal, transcription en direct) seront fonction de nos moyens humains et matériels. Nous fixerons ensemble une échéance (de quelques mois), pour vérifier la faisabilité du projet (réponses positives, entretiens encourageants, restitution possible et utilisable, etc.), et évaluer les moyens nécessaires. Nous envisageons de faire appel à d'autres groupes thématiques D&S (comme celui de Michel Ray), et à d'autres membres de l'association ou sympathisants, pour des conseils et/ou un soutien logistique et méthodologique. Peut-être pourrons-nous, si le projet rencontre l'air du temps, chercher et trouver des soutiens et des financements ailleurs, en fonction de l'intérêt manifesté et de la diffusion possible.

Les étapes suivantes sont conditionnées par la réussite des deux premières, mais nous avons intérêt à nous les représenter pour "tâter le terrain" auprès de nos interlocuteurs. 

• 3ème étape: Restitution et usage des entretiens 

Si nos interviews (filmées ou audio lorsque c'est possible, retranscrites lorsque nous en aurons l'autorisation) peuvent être mises en ligne avec l'accord des personnes interviewées pour illustrer l'articulation entre D&S, cela serait déjà bien. 

• 4ème étape :  Si la moisson est bonne...

Nous pourrions aller plus loin en créant un groupe mensuel avec les personnes rencontrées intéressées, où les échanges et la capacité d'élaborer ensemble dans la durée, à partir des expériences rencontrées, permettrait de soutenir les personnes en responsabilité conscientes de l'intérêt de cette articulation D&S, et contribuer ainsi à renforcer la dynamique positive dans leurs différents contextes d'action.

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SPIRITUALITE & INTERCONVICTIONNEL

Michel Ray (michel.ray47@gmail.com)

Thème : Approche interconvictionnelle des messages spirituels nécessaires pour répondre aux défis de notre temps

 

Travailler à devenir vraiment acteurs des mutations actuelles, en recherchant quels messages spirituels essentiels peuvent contribuer à relever les défis

 Introduction 

Le monde actuel, et notamment les démocraties, buttent actuellement d’une façon inédite sur une combinaison systémique de défis majeurs, dont les mécanismes de développement constituent de véritables verrous, et ont en commun un « manque de sens », une vision de l’humain qui a dérivé, et qui développe actuellement des fragilités lourdes de réels dangers.

 

Les grandes traditions spirituelles ou humanistes ont capitalisé sur plusieurs millénaires des visions holistiques sur l’homme et sur le vivre ensemble, ainsi que des messages spirituels spécifiques de grande valeur, mais difficiles à transmettre, justement à un moment où certains de ces messages ont une pertinence nouvelle, presque vitale.

 

Objectifs du groupe :

• Vivre ensemble une démarche authentique de partage, de recherche et d’interface :

-produisant des résultats transmissibles, analytiques ou synthétiques, capables de rassembler ;

-avec un impact sur l’ouverture de notre regard, notre compréhension, et notre réactivité personnelle aux événements ;

2.    Développer une méthodologie réutilisable.

 

Méthode proposée :

• Développer une analyse, défi par défi pour ce qui concerne les spécificités-clé de chaque défi, et plus globale pour les aspects communs, des « manques de sens » actuels les plus caractéristiques, mais sans recherche d’exhaustivité ;

• puis expliciter, grâce au caractère interconvictionnel du groupe, des messages spirituels essentiels, susceptibles d’apporter des éléments de réponse, voire des antidotes, à ces manques flagrants de sens, dont nous sentons tous qu’ils nous amènent actuellement « dans le mur »,

• et enfin rechercher quelles libérations, individuelles et collectives, seraient susceptibles de rendre ces messages spirituels : d’une part plus audibles aux personnes qui cherchent dans des directions similaires, mais avec d’autres outils, disciplines, etc..., et d’autre part plus transmissibles entre générations.

 

Le groupe interconvictionnel de partage tient environ une réunion par mois.

 Des personnes ressources sont interviewées.

 

Le groupe travaille en réseau : avec les autres groupes de Démocratie et Spiritualité, et avec d’autres organisations partenaires.

 

Remarques

Ces défis sont communs à l’humanité mais les démocraties ont un rôle particulier à jouer, y compris dans la manière dont il faut relever ces défis. Ce sujet touche au « et » de « Démocratie et Spiritualité », à l’articulation entre les défis, « et » les spiritualités, qui ont à apporter le meilleur de leur héritage à cette occasion, et si possible dans une recherche vivante, informelle, commune, et par certains aspects, créative.

 

Le cadre de D&S a par ailleurs plusieurs spécificités bien adaptées à cette question :

-le caractère interconvictionnel de ses orientations et de ses membres constitue une richesse particulièrement pertinente pour ce type de travail,

-le caractère pluridisciplinaire des productions de DS et de la diversité des expériences de ses membres est en grande cohérence avec le caractère systémique de ces défis,

-des échanges, voire des complémentarités éventuelles pourront être trouvés avec les réseaux avec lesquels D&S est en relation, comme par exemple le groupe interconvictionnel G3i.

-le travail du groupe de volontaires pourra donc combiner les apports personnels, les dialogues en groupe, des interviews de spécialistes membres ou proches de D&S, et des arrivées de nouveaux membres intéressés par la démarche.

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SPIRITUALITE & NON-VIOLENCE

Etienne Godinot (etienne.godinot@wanadoo.fr)


Définitions
La violence est tout ce qui détruit, viole, meurtrit l’autre, dégrade l’humanité de l’autre : actes et paroles, mais aussi regards, silences, abstentions de s’engager, violence structurelle ou institutionnelle dans le domaine de la politique, de l’économie, de la culture, des relations internationales, des relations entre les êtres humains et la biosphère, etc.

Mais la violence est aussi une méthode d'action qui paraît parfois nécessaire, soit pour défendre l'ordre établi lorsqu'il garantit la liberté, soit pour combattre le désordre établi lorsqu'il maintient l'oppression. Par exemple, pour mettre hors d’état de nuire un terroriste ou une organisation terroriste, un forcené, le recours à la violence légitime de l’État peut s’avérer nécessaire si elle est proportionnée et limitée dans le temps. Il sera alors préférable de la nommer contre-violence pour la distinguer de la force non-violente.

La non-violence peut être définie à la fois comme un mode de vie respectueux de l’homme et de la nature et comme un mode d’action politique respectueux de l’adversaire, comme une philosophie qui donne sens à la vie de chacun, et comme une stratégie d’action pour une société plus juste. Une stratégie qui, face aux périls que nous connaissons (armes nucléaires, effondrement de la biodiversité, climat, etc.), contribue à rendre possible la poursuite de l’aventure humaine.
Pour combattre la violence, il faut dédramatiser et réhabiliter le conflit, et non pas le nier ou le contourner. Le conflit est la mise au jour d'une tension, d'un désaccord avec l'autre, c'est l'opposition manifestée à l'autre dans la relation avec lui. Le conflit permet la reconnaissance de l'autre en tant que gênant. Il évite la fusion. Pour que la personne puisse grandir, la division et le conflit sont indispensables. Celui qui ne s'est jamais séparé de ses proches ne peut rencontrer quiconque. Les conflits, non seulement inévitables, mais bien souvent nécessaires, jamais confortables, toujours appelés à rester temporaires, constituent la trame de l'histoire et de la vie des hommes, qu'il s'agisse de conflits interpersonnels, sociaux, raciaux, ou internationaux.
Le conflit provient de la non-satisfaction de besoins (physiologiques, psychologiques, sociaux) ou d'aspirations (individuelles ou collectives, tenant à l'identité de chaque personne ou de chaque groupe). Le conflit permet aux besoins et aux aspirations de les exprimer à l'autre et à l'opinion publique. Il permet aux souffrances de s'extérioriser plutôt que de s'enkyster, générant alors des rancœurs, de la haine et de la violence. La vie est faite pour une large part de tensions et de conflits. Le conflit est le signe de la vie et de la démocratie : les dictatures ne reconnaissent pas les conflits. Une vraie relation existe-t-elle dans un couple qui ne connaît jamais aucun conflit ?

La violence se matérialise à l’occasion d’un conflit entre deux (ou plusieurs acteurs) en tant que manière de tenter de le résoudre. Elle est donc un dérèglement du conflit car elle enraye son fonctionnement et ne lui permet plus de remplir sa fonction qui est d'établir la justice entre les adversaires. Par un dysfonctionnement du conflit, un des protagonistes (ou les deux) met(tent) en œuvre des moyens qui font peser sur l'autre une menace de destruction, voire de mort. Le conflit risque alors de ne plus être le moyen de rechercher une solution juste, mais d'éliminer l'adversaire.

Une force est une cause provoquant un effet ou un mouvement. Beaucoup d'expressions montrent le sens positif de la force : force de caractère, dans la force de l'âge, travailleur de force, force publique...Toute lutte est une épreuve de force. La lutte non-violente a pour fonction de modifier le rapport de force afin d'établir des relations plus justes entre individus et groupes sociaux. La justice et la vérité sont impuissantes par elles-mêmes. C'est l'exercice de la force (ou la menace de son recours) qui permet de faire respecter le droit. Seule la force organisée dans l'action appuyée sur le nombre peut être efficace pour combattre l'injustice et rétablir le droit. La non-violence est une démonstration de force au service de la justice, une technique de lutte compatible avec le respect de l'adversaire et le souci de réconciliation avec lui. L'action non-violente, par le rapport de force qu'elle crée, exerce sur l'adversaire une pression ou une contrainte qui, à défaut de changer ses sentiments (« son cœur »), l'obligent du moins à revoir ses positions et à modifier ses comportements. La force et la contrainte obligent l'adversaire à céder et à négocier. Elles ne doivent pas être confondues avec la violence qui le détruit ou le meurtrit.

 

Problématique
Ainsi définie, la résolution non-violente des conflits nous semble être
- un fondement de la démocratie,
- une possibilité d’approfondir la démocratie et d’améliorer le fonctionnement des sociétés démocratiques,
- une voie, dans les sociétés marquées par la dictature, l’autoritarisme ou la corruption, pour avancer vers la démocratie.

La non-violence  nous semble aussi faire partie de l’ADN de la spiritualité, celle-ci étant définie comme la recherche et l’action de chacun pour donner sens à sa vie, articulée à la recherche et l’action collectives pour donner sens à l’histoire de l’humanité et de l’univers, comme un chemin d’intériorité, un questionnement permanent, comme une ouverture à la transcendance, à ce qui nous dépasse, au mystère de la vie et de la mort, comme un état d’esprit, un souci de cohérence personnelle entre les convictions et l’action, entre le dire et le faire.

La non-violence nous semble donc devoir être un axe transversal dans les analyses et dans les propositions du mouvement D&S, qui a pour objectif d’articuler les deux notions, de les aider à se féconder mutuellement.

Objectifs
Le groupe de travail, s’il se constitue, devra définir ses objectifs afin que la philosophie et que la stratégie de non-violence et ses divers thèmes d’analyse et d’action soient pris en compte de plus en plus dans le mouvement D&S, et par suite dans la société toute entière, par exemple dans les domaines suivants :
- communication non-violente et médiation
- culture de non-violence
- éducation non-violente

- économie non-violente
- action non-violente dans le domaine de l’écologie
- action non-violente dans le domaine politique (migrations, lutte contre la misère, contre la démagogie et le populisme, etc.)

- intervention civile de paix [1]
- défense civile non-violente [2].
Il proposera au mouvement D&S d’intégrer ses analyses et ses propositions dans ses documents, outils, comme thèmes de ses rencontres, forums, universités d’été, etc.
                                                                                                                     
Méthodes
Les méthodes du groupe de travail seront définies par le groupe, notamment en fonctions des thèmes de réflexion et d’action retenus comme prioritaires.

 

[1]  Voir définition de cette notion dans le document ci-joint « Vers une politique européenne de sécurité et de paix »

[2] idem

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SPIRITUALITE & CULTURE 

Jean-Claude Devèze (jeanclaude.deveze@gmail.com)

Objet : Allier culture, spiritualité et politique pour conduire nos transformations personnelles et collectives

Contexte : Rédaction d’un livre par Jean-Claude Devèze qui serait intitulé« Vers une civilisation-monde - Allier culture, spiritualité et politique », à paraître au printemps 2020 chez Chronique sociale. 

Attendus :

• D&S a beaucoup travaillé sur les rapports de la politique et de la démocratie avec la religion et la spiritualité, mais jamais sur ceux de la culture avec la spiritualité et la religion et peu sur ceux de la culture avec la politique.

• La réflexion sur les interactions entre culture, spiritualité et politique permettent d’une part de clarifier les dynamiques constructives vers une civilisation-monde promouvant un humanisme intégral et un universalisme pluriel, d’autre part de dénoncer les dérives culturelles vers le totalitarisme, le fondamentalisme, le transhumanisme…

• D&S et le Pacte civique ont inscrit dans leurs priorités l’importance de promouvoir des interactions constructives entre transformations personnelles et transformations collectives ; ceci implique de creuser les interactions entre culture et spiritualité personnelles et entre culture et spiritualité collectives ainsi que leurs conséquences sur nos implications politiques.

Hypothèse de travail 

• Des cheminements culturels et spirituels authentiques contribuent d’une part à affronter les mutations en cours de nos sociétés et de notre environnement, d’autre part à favoriser des implications politiques permettant de promouvoir le bien commun et une vie démocratique de qualité.

• La spiritualité nourrit notre âme, notre corps et notre esprit comme ceux de nos communautés d’appartenance ; c’est une source d’inspiration de nos façons de penser, de vivre et d’agir.

• La culture fournit un socle de valeurs et de connaissances pour nos vies personnelles et collectives ; elle contribue à notre compréhension du monde qui nous entoure et donne des repères pour s’y orienter et y agir.

• La démocratie constitue un système politique qui mobilise la délibération comme outil de discernement, qui requiert des institutions régulant l’exercice du pouvoir et qui exige les implications responsables des élus et des citoyens.

Modes de travail

• Dans un premier temps, Jean-Claude Devèze tient à disposition son manuscrit pour les personnes intéressées, éventuellement pour relecture en novembre 2019 avant envoi à l’éditeur.

• Après la sortie du livre, il sera examiné les suites à donner à ce travail, par exemple une réunion conviviale pour en discuter, une prolongation de réflexions (par exemple sur les rapports de la culture avec la spiritualité), une université d’été de D&S.

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 SPIRITUALITE & NUMERIQUE 

Bruno Dufay (bruno.dufay@sfr.fr)

 

Cette feuille de route fera l’objet d’une présentation et d’un échange lors du prochain CA du 12 décembre.

 1. Le contexte

 Dans un monde en mutation, beaucoup de facteurs déclenchent des transformations au point qu'il est difficile de cerner causes et conséquences de celles-ci. Les technologies numériques et l'intelligence artificielle sont, en ce moment, au cœur des préoccupations. Pourtant, il se pourrait qu’elles ne soient ni les causes, ni les solutions de tous nos problèmes. Une réalité sociologique les précède et les a engendrées : elle a pour nom l’individualisme[1]. On peut être surpris de constater que les responsables politiques et associatifs, les chefs d'entreprises ou d'établissements n'ont pas perçu cette évolution dans toute son ampleur. L'individualisme est mal pris en compte dans les décisions au quotidien, et trop souvent, des erreurs sont commises, faute de regarder la véritable source sociologique des difficultés. Le meilleur exemple est la crise que traverse actuellement la démocratie.

 

L’individualisme explique le succès extraordinaire du numérique. Jamais dans l’histoire de l’humanité une technologie ne s’est diffusée aussi vite et aussi largement. En quelques années, tout le monde dans quasiment tous les pays utilise le numérique. Ces transformations apportent de multiples services et donnent accès à des quantités d’information inimaginables dans le passé. Elles répondent aussi à nos tendances narcissiques et hédonistes. Les technologies numériques ont donc rencontré les attentes et besoins des individualistes que nous sommes tous. En retour le numérique impacte fortement l’individu ; c'est pourquoi on peut parler d'une spirale qui s'est mise en route entre individualisme et technologies numériques. Le numérique impacte l'individu de quatre manières différentes :

- neurologique

- psychologique

- intellectuel

- spirituel

 

Certes ces quatre effets ne sont pas disjoints ; il n’est bon de les distinguer que pour clarifier le discours, la personne humaine étant une totalité.

 

2. Les axes de réflexion

On ne s’étendra pas sur les effets neurologiques du numérique ; des études sont en cours et de très bons articles existent sur le sujet. L’effet psychologique est plus au cœur des préoccupations de D&S. En effet les comportements des individus changent et augmentent les exigences des citoyens. Subjectivité, manque de recul, nombrilisme, bulle informationnelle, crise des structures intermédiaires et des autorités,… Beaucoup de changements ont été accentués par le numérique.  Résultat :  une part de la population se désintéresse de la politique et de l’intérêt général ; les responsables des démocraties occidentales essaient de répondre aux exigences mais leurs mesures ne répondent jamais tout à fait aux demandes individuelles. C’est la fuite en avant et la population se tourne de plus en plus vers des systèmes politiques différents de la démocratie puisque cette dernière n’a pas réussi à améliorer leur vie.

L’autre axe à explorer est celui de la spiritualité. Le rapport au temps a changé. On s’intéresse beaucoup plus au court terme et aux plaisirs immédiats qu’au long terme avec son lot d’incertitudes et ses questionnements existentiels. Tout se passe comme si l’horizontalité du numérique s’était imposée à nous au détriment de la verticalité. Comment chercher la transcendance quand tout ramène à l’immanence ? Comment nourrir sa vie intérieure avec une vie sociale appauvrie ? Le numérique distrait l’individu avec de multiples micro-activités qui lui prennent beaucoup de temps. L’utilisateur de smartphone qui ne lève que peu souvent la tête pour rencontrer l’autre a peu de chance de rencontrer l’Autre. Enfin il faudra se demander quelles idéologies se cachent derrière les technologies, à quel point celles-ci nous influencent et si elles sont favorables ou défavorables au développement spirituel.

 

3. Orientation

Quelques philosophes se sont emparés de ces sujets ; il serait prétentieux de croire que nous pouvons avoir une contribution conceptuelle significative. On se contentera de les relire avec la grille spécifique à D&S.

Dans un deuxième temps on pourra chercher le meilleur moyen d’intervenir dans les débats actuels, d’alerter les responsables des dérives et d’informer la population de la manière la plus objective possible[2].

 

 

 

[1] L’individualiste hyperconnecté. Individualisme et technologies conduisent-ils au totalitarisme ? Bruno Dufay. Editions l’Harmattan. Mars 2018.

[2] Voir aussi la lettre 164 de D&S et son éditorial

 

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NOUVELLES DE NOS PARTENAIRES

 "Ecritures et Spiritualités"

Pour contribuer au futur travail du groupe interconvictionnel de Michel Ray, Yannick Moreau et Monika Sander ont rencontré le 2.10.2019 Christine Ray, Présidente de l’Association Écritures et Spiritualités (https://www.ecrituresetspiritualites.fr/) qui réunit des écrivains francophones issus des grandes traditions religieuses et spirituelles. 

MEMBRES DE SON COMITÉ D’HONNEUR :
Président d’honneur, François CHENG, Rosie BARBA-NEGRA, Cheikh Khaled BENTOUNES, Catherine CHALIER, Sylvie GERMAIN, Charles JULIET.

Créée en 1977 sous le nom de l’Association des Ecrivains croyants d’Expression Francophone, fondée par des personnalités littéraires issues des trois religions monothéistes. Sous le nom d’Écritures & Spiritualités, l’association veut continuer à animer un espace de rencontre et de dialogue autour de l’écriture inspirée par les grands textes de l’humanité. Notre activité s’inscrit comme la promesse d’une ouverture à l’altérité désormais au cœur de nos sociétés, dans sa pleine dimension universelle et spirituelle.  
Déjà, Olivier Clément écrivait en 1985 : « En ce temps de bruit et de fureur, seul me parait compter, à long terme, le renouveau spirituel qui déjà chemine discrètement. Seul il pourra donner aux hommes des raisons de vivre sans haïr ni se haïr, et la possibilité de créer sans se prendre pour des démiurges mais dans le respect justement des visages et de la terre. »
A l’occasion de rencontres littéraires, colloques, Salon et de la promotion du Prix, Écritures & Spiritualités veut faire connaître les écrivains qui par leur écriture et leur pensée, participent à la réflexion et aux débats qui préoccupent l’homme contemporain.

Le premier décembre 2019 se tiendra leur salon annuel sous le titre « Le chant de la terre » aux Bernardins – l’idée est de se rejoindre dans le souci de l’avenir de la terre au-delà des clivages via la spiritualité.

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AGENDA

 

Groupe "Cheminement" 1 : mardi 19 novembre à 15h, au 87, rue de l’Eglise, Paris 15e

Groupe "Cheminement" 2 : mercredi 13 novembre à 19h, au 87, rue de l’Eglise, Paris 15e

Groupe de Grenoble LA BIENVENUE : « Comment je vis l’influence des spiritualités du christianisme », jeudi 21 novembre de 17h à 19h.

 

Conviviales :

Mardi 19 novembre 2019 à 18h00, conviviale en partenariat avec l’association Hermeneo sur la question de la radicalisation et du terrorisme, avec Pierre N’Gahane, universitaire et préfet.

Il est l’auteur, avec Olivier Bobineau, de « La voie de la radicalisation ».

Lieu : 12, Cité Malesherbes, 75009 Paris

 

Jeudi 19 décembre 2019, à 18h00, conviviale dans les locaux de l’ODAS, 250 bis, Bd Saint Germain, métro Solferino : Débat entre nous autour de la PMA, à partir de notre réflexion et de nos lectures.

Nous partirons des points de vue différents d’Irène Théry, sociologue de la famille, et de Sylviane Agacinski, philosophe.

 

Une réunion dite« Sol invictus » des animateurs de groupe est prévue les 18 et 19 janvier ; elle sera préparée lors du bureau du mardi 7 janvier.

 

Prochains CA : jeudi 12 décembre et jeudi 12 mars 2020 au siège, rue de l’église à 18h

 

Assemblée Générale : mardi 28 avril2020 de 18h à 20h30
(suivie d’un apéritif) dans les locaux de l’ODAS, 250 bis, Bd Saint Germain, métro Solferino

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L'Ours

Lettre D&S N° 165 de Novembre Décembre 2019

ISSN 2557-6364

Directeur de publication : Jean-Baptiste de Foucauld
Rédacteur en chef : Monika Sander
Comité de rédaction : Jean-Baptiste de Foucauld, Sébastien Doutreligne, Eliane Fremann, Daniel Lenoir, Régis Moreira
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